mariand: Guatemala. Jour 9. 20 avril 2015 Lac Atitlàn, Panajachel

Journée paisible aux couleurs locales à laquelle le récit de Estuardo a mis une note triste et noire de son pays.
Commençons par le fla fla. Nous avons pris un bateau juste devant l'hôtel pour traverser le lac Atitlàn et visiter le village de Santiago. Traversée de 25 min, belle brise mais toujours cette brume qui nous a empêché de bien voir les montagnes autour.
Santiago n'a rien de très spécial, une rue commerçante avec des vendeurs un peu moins agressifs mais bien à l'affût des acheteurs. Nous avons été accueillis par une dame et sa fille dans leur maison misérable mais qui était déjà plusieurs coches au dessus de bien d'autres. Estuardo voulait qu'on comprenne un peu la vie des gens au quotidien. La fille, Anna, nous a fait une démonstration de la coiffe traditionnelle, avec un simple ruban elle a fait un chapeau. Nous sommes ensuite montés jusqu'à l'église et la bien assis au frais, Estuardo nous a raconté l'histoire de ce village.
C'était un village relativement prospère qui bénéficié du commerce entre les villages du haut Guatemala et la côte,k. Vers les années 60 (mes dates ne sont pas 100%), l'armée a commencé à demander une espèce de taxe de guerre pour les marchandises dans les deux sens. Tellement, que le commerce a cesse et les gens se sont repliés sur la pêche et l'agriculture. A ce moment vient un prêtre catholique de l'Oklahoma, Stanley Rother, qui avait vraiment le bien-être des gens à cœur; il leur donne des ateliers pour apprendre à planter, à vendre, à faire des choses, bref les gens ont créé la première coopérative du pays et ça allait bien. 1976 année du grand tremblement de terre qui a causé tant de dommages tout autour. L'église, ainsi que les maisons furent détruites. Le prêtre est retourné en Oklahoma, a ramassé de l'argent et il a fait rebâtir l'église, redonnant un peu d'espoir au gens démunis. Mais les attaques de l'armée continuèrent et les villageois ont prenaient refuge dans l'église. En janvier 1981 l'armée est entrée au village, elle a abattu le prêtre dans son église et ensuite elle a fusillé 10 travailleurs de la coopérative dans leurs champs. Durant tous les années de la guerre civile, plusieurs massacres d'hommes ont eu lieu. Les femmes ont du subir les abus des soldats en plus de ne plus avoir de pourvoyeurs. De ses viols beaucoup d'enfants sont nés dont le père n'a pas été identifié. Résultat: beaucoup de villageois sont frères et sœurs sans le savoir et aujourd'hui il y a plusieurs enfants un peu handicapés résultant de mariages ci-sanguins.
C'est aussi de ce village que est parti une grande marche de manifestation suite à un autre massacre et les villageois ont demandé à l'armée de les tuer sur le champs ou alors de leur foute la paix. L'armée se retira en décembre 1990. La paix fut signée en 1996, après une guerre qui a duré 30 ans. Encore jusqu'en 2003-2005 l'armée revenait au village pour encore tuer quiconque montrait la moindre initiative. J'ai trouvé la façon d'expliquer du guide touchante et sincère, il n'a pas essayer de blâmer un côté ou l'autre. Je dois me renseigner sur Google mais je suis presque sûre que les américains était du côté du gouvernement.
Retournons au tourisme qui, malgré tout , fait beaucoup de bien au gens maintenant. Nous sommes retournés chez Anna pour lui acheter encore des carrés brodés pour des coussins. Je n'en avait pas vraiment besoin mais c'était pour la remercier de nous avoir reçus chez elle. J'ai aussi acheté un sac fourre tout. Tout se passe sur une rue donc les gens du groupe se croisent et nous comparons nos achats; sympathique.
Le bateau nous a débarqués devant un hôtel près du nôtre qui a un jardin magnifique. C'était un changement d'atmosphère très apprécié, nous avons pris de belles photos. Ensuite, retour à l'hôtel en 10 min avec notre bus.
L'après midi était libre. Nous avons marché au village ou nous avons trouvé un petit café très propre avec panini et capuccino. Encore flânage dans la rue mais sans achats. Sieste et blogue, ce soir déjà le dîner d'adieu. Demain soir nous sommes de retour à Guatemala-city et le souper n'est pas inclus alors nous ne serons plus ensemble. Il y a de très gentils gens dans le groupe.