dimanche 18 novembre 2012

18 novembre 2012, jour 17, retour à la maison

 Notre parcours aujourd'hui, de Scranton à Ugugapug, 756 km
Le voyage au complet, 5560 km
Le frimat sur la I-81
 
 La I-81
 Encore le frimat
 Visiteur à l'aire de repos
 Le pont des Mille-Îles, côté USA
Le poste frontière canadien... pas d'achalandage
 
Le Saint-Laurent


Nous voilà de retour à Ugugapug, c'était une longue journée. Le temps était beau et nous roulions sans histoires. Aucun traffic au poste de frontière des Milles-Îles. Nous sommes arrivés sur l'île de Montréal a 15h45 et alors nous avons décidé d'aller faire un tour chez Nana directement avant d'aller à la maison. Malheureusement elle ne comprends plus très bien, elle n'avait pas réalisé que nous étions partis. Ceci a aussi son bon côté mais c'est triste. Arrivés à la maison nous avons mangé un spaghetti, regardé la poste et fait des coups de téléphone. À 20h30 nous sommes repartis pour Ugugapug; ça fait 756km. On va bien dormir ce soir dans notre bon lit. "Home Sweet Home."
Merci de nous avoir suivis. À la prochaine.

samedi 17 novembre 2012

17 novembre, jour 16, sur la I-81, Williamsburg, VA, à Scranton, PA

 Notre parcours, principalement sur la I-81, 737 km
En virginie, dans une aire de repos
Sur la I-81...
 ... on regarde avec envie les montagnes de Shenandoah, avec le Skydrive sur l'arrête
 Toujours le Skydrive
 Pause café expresso dans l'aire de repos de Harrisburg
 Les tables de pique-niques de la même aire de repos
Pique-nique à la soupe Campbell dans la chambre du Hampton Inn à Scranton, PA.

Il n'y a pas grand chose à dire aujourd'hui. La journée fut magnifique; c'est agréable de voyager par beau temps même si c'est un gaspillage pour ne faire que de la route. Surtout que nous longions le Sky Drive; nous étions très tentés de le reprendre mais ce n'était pas raisonnable. La I-81 est plus courte que la I-95 selon Google maps et il n'y a pas de péage. Beaucoup moins de villes et de bypass compliqués. Nous avons donc roulé sans encombres avec quelques émissions sur NPR tordantes. Nives, tu connais "Car Talk"? Ça semble un sujet banal mais c'est vraiment très drôle.
Nous voilà de nouveau à Scranton, sans bain tourbillon cette fois ci. Bon souper dans la chambre, c'est tellement plus agréable que de ressortir pour manger plus ou moins bien.
Demain Montréal, lundi Ugugapug pour chercher Lucky Luke et mardi retour à Montréal.
Alors à demain pour vous dire bye bye.

vendredi 16 novembre 2012

16 novembre, jour 15, Historical Jamestowne et Williamsburg

Colonial Parkway
Les souffleurs de verre
 Une fouille archéologique
Une découverte de ce matin
  
Squelète d'une maison de boue
 John Smith, l'incroyable pionnier
Les bateaux visités hier
  
Mon arbre antilope
  
Island Drive
 
 Black Point
 À Williamsburg avec un marchant costumé
 Les couleurs sont encore là
Le palais de justice
 Devant la boutique du cordonnier
Pré de chevaux en pleine ville
 Le Capitole de Williamsburg, ancienne capitale de la Virginie
Fiacre pittoresque
  
Les marchandes costumées retournent chez elles

Beau soleil! Oui, le soleil contribue à notre bonheur, c'est sur. Il faisait quand même froid, 12 C, mais pour ça on a des chandails. Autre bonne nouvelle, le GPS a finalement trouvé la route que je voulais prendre hier, le Colonial Parkway. En effet, c'est une très belle route qui mène directement à Jamestowne sans trafic.
Au lieu de retourner pour voir le reste du site d'hier, nous avons commencé avec le Historic Jamestowne. Ce site est un parc national et, comme toujours, nous aimons beaucoup les parcs nationaux. Première visite: une cabane de souffleurs de verre. C'est une des premières industries de la nouvelle colonie. Les souffleurs sont costumés et travaillent avec les anciens outils. Leur production est vendue dans le gift shop mais aussi dans les plantations et les maisons à visiter des environs. Nous avons acheté des verres de schnaps et des verres d'eau, ils sont verts comme ceux que j'ai du Grangler et je suis très contente. Ce métier est très impressionnant à regarder, j'adore comment ils façonnent le verre incendescant.
Ensuite, nous sommes allés sur le site archéologique et nous nous sommes joints à un tour guidé qui avait à peine commencé. Le guide était particulièrement intéressant, il était lui même archéologue et avait trouvé plusieurs desartéfacts exposés dans le musée. C'est incroyable les choses que les archéologues peuvent déduire des quelques indices qu'ils trouvent. Une place de choix pour trouver des affaires ce sont les puits.  D'abord parce que, étant submergées sans oxygène, les matières organiques, comme le cuir, restent très bien conservées.  Ensuite, il y a des choses qui tombent accidentellement dedans et, surtout lorsque le puits est désaffecté, on l'utilise comme poubelle. Ils sont trouvés des armures, beaucoup de chaussures, une hallebarde, etc. Dans les échantillons de boue, les carpologues (branche de l'archéologie qui étudie les matières organiques) trouvent toutes les espèces qui vivaient ici. Plus important encore, ils ont trouvé les premières espèces d'insectes et de plantes invasives introduites par les européains en Amérique du Nord. Il paraît que ceci à cause tout un tollé dans la communauté des carpologues!
Celui qui était l'âme des premières années de la colonie était John Smith. Malgré son nom plus qu'ordinaire, cet homme à eu une carrière fantastique! C'est fascinant comment un bonhomme peut faire tout ça en 1600: il va se battre avec les français contre les espagnols, ensuite avec les autrichiens contre les turcs; il fut capturé et amené au harem comme esclave; il devint l'amant de la princesse; va en Russie, retourne en Angleterre et est recruté par la Virginia Company pour aller en Amérique, tout ça avant 26 ans!!! Il a été bénéfique pour la colonie et pour nous car il a écrit plusieurs volumes sur la vie à Jamestowne. Ensuite il a cartographié la côte du nord-est, lui donnant le nom "New England" avant de mourir en Angleterre à 51 ans.  Ouf, il ne s'est pas ennuyé!
Nous avons appris l'histoire de Pocahontas, fille du chef indien, qui a épousé le colon John Rolf. Ce dernier était le premier a croiser un tabac des caraïbes avec un plant local, ce qui a donné le fameux tabac de Virginie très apprécié par les anglais. C'est grâce a l'argent généré par le tabac que la Virginia Company a continué à envoyer hommes et vivres à la nouvelle colonie. En 1624, le roi James I, revoque la charte de la Virginia Company et acquiert la colonie pour la couronne.
Pendant la guerre civile de 1861, Jamestown était en territoire confédéré mais pas pour longtemps. Les Unioniste l'ont pris en 1862 et la péninsule a joué en peu le même rôle que Beaufort, notamment dans son rôle de terre libre pour les esclaves. Pendant la guerre d'indépendance, 1776, Washington a donne le coup de grâce a la flotte anglaise durant la bataille de Yorktown a 10 km d'ici.
Comme un américain nous disait: "Virginia is the armpit of the nation".
Après ce cours d'histoire, nous avons fait une très belle petite promenade en auto, sur la Island drive. Hélas, il ne restait pas de temps pour retourner voir le site de hier ou pour aller à Yorktown, parce qu'il fallait quand même faire un tour à Williamsburg.
Le centre historique de Williamsburg est très petit et très bien tenu, presque comme un musée. Nous n'avons pas acheté un billet alors nous n'avons pas visité les maisons et échoppes. Heureusement, car trop c'est trop. Mais tous les marchands sont costumés, les cabrioles de chevreaux passent, la rue est fermée aux autos, une très belle atmosphère. Surtout qu'il faisait très beau et il y avait assez de monde pour animer sans gêner. Derrière les maisons il y a des champs avec des chevaux, de belles clôtures de bois et évidemment de beaux arbres mais ici plus de "live oaks" avec barbe (mousse espagnole)!
Achats dans un supermarché qui avait du bon sens (comparé au IGA de Tybee). Donc on a restocké notre frigo pour demain et acheté une bonne salade pour accompagner les sandwichs de ce soir. J'ai oublie de dire que nous avons lunché dans un café du parc national, alors les sandwichs que j'ai préparés ce matin sont restés dans le sac.
Demain, la route.

jeudi 15 novembre 2012

15 novembre, jour 14, Williamsburg, VA

 Notre parcours de Fayetteville, NC, à Williamsburg, VA, 433 km
Dans le Fort James
  
Maisons diverses
 
Le tir du Mousquet
Dans la chambre commune de la barraque
  
Reprisage à l'ancienne
La forge
Fabrication d'un clou
 De vieux souvenirs, une serre à bois
 L'église
 
 Godspeed (88', 39 passagers, 13 équipage) et Discovery (66', 12 et 9)
 Susan Constant, le bateau amiral, (116', 54 passagers, 17 équipage) 
 Susan Constant
 Sur le Susan Constant



Après 4h de route sans événements, nous sommes arrivés à Williamsburg VA dans en autre Hampton inn. La chambre est grande avec table et chaises, alors nous avons pique-niqué dans la chambre.
Le temps était encore gris et froid mais pas de pluie, alors nous sommes allés visiter le Jamestown Settlement. Comme Nives à dit, c'est un peu comme Upper Canada Village.
Jamestown est la première colonie de langue anglaise en terre américaine:1607.
Les répliques des quatre bateaux sur lesquels les malheureux colons ont traversé l'Atlantique sont attachés au quai. Ils sont incroyablement petits et les conditions à bord ont du être absolument épouvantables. Pendant les 144 jours de la traversée, entassés comme des sardines pardessus la marchandise, avec des poules et des chiens, des pot de chambres, la vermine vous voyez un peu le tableau. Et puis ils sont arrivés sur une plage marécageuse que même les indiens n'ont pas jugée digne d'un campement car il n'y avait pas de source d'eau potable. Les guides "marins" à bord connaissaient très bien leur affaire et, puisqu'il faisait froid et qu'il n'y avait pas de monde, ils avaient envie de nous jaser, d'expliquer les bateaux et aussi de faire de la philosophie. Très sympathique.
On apprend que les colons mouraient comme des mouches mais l'Angleterre envoyait régulièrement d'autres gens ainsi que des outils, des semences, etc. En 1619, à la demande de l'assemblée des colons, ils ont envoyés des bateaux de filles! Imaginez l'accueil; comment les hommes ont fait pour se partager les 100 filles? En tout cas ils ont réussi, elles se sont toutes mariées et ils eurent des enfants...
En 1957, le 350e anniversaire de la fondation de la colonie, l'État a fit construire la replique du fort. Pour ne pas nuire aux travaux des archéologues sur le site original, ils ont choisi un site pas loin. Les dimensions du fort ainsi que l'emplacement des maisons, leur construction et leur utilisation sont rigoureusement conformes aux informations obtenues lors des fouilles archéologiques. Les guides "habitants" sont habillés d'époque et font des travaux d'époque. On peut voir une forge ou on fabrique des clous et où on coule des boulets de cannon, un menuisier, un travailleur de cuir, des gars dans la chambre commune de la baraque devant un feu. Un de ceux-là reprise une chaussette avec l'espèce de champignon qu'on met dans la chaussette. Je l'ai tellement connue cette patente et je l'ai détestée car vous imaginez que je n'était pas fervente de repriser des chaussettes! Quand je lui ai dit que je connaissait très bien ça et que je lui ais demande s'il faisait une bonne job, il était très surpris et ma tout de suite demande d'où je venais! Pourtant le temps où on reprisait au lieu de jeter n'est pas si loin?
Il y avait aussi une église (les habitants, anglicans, devaient y prier deux fois par jour), le dépôt des marchandises, le bureau ou on gardait les livres de tout ce qui se trafiquait, et aussi des potagers.
Demain nous y retournons,  pour voir le musée et le village indien. Notre billet est valable pour 2 jours.
Aussi Historic Jamestown, le site archéologique, et probablement promenade dans Williamsburg. Un tour guidé prendrait trop de temps.

mercredi 14 novembre 2012

14 novembre, jour 13, Drayton Hall et la I-95

Une aquarelle montrant la maison et ses deux ailes détruites lors du tremblement de terre de 1886
 Entrée très distinguée digne d'un gentleman anglais
 
 Annonce d'un lot d'esclaves fraichement arrivés
Suite de chambres
Un cadre de porte sculpté
Une des 13 cheminées de la maison
 Grande salle
 Escalier intérieur
Cuisine au sous-sol. On cuisait des boeufs entiers dans ce foyer
Vue arrière
  
Vue à partir de la rivière Ashley
 Rivière Ashley

 Intérieur du Cracker-Barrel.
Notre parcours aujourd'hui, 542 km, avec arrêt de 3h à Charlston

Journée froide, 12C avec beaucoup de vent. Dernier petit tour sur la plage à Tybee, pas de dauphins, grosses vagues, même pas de pélicans. Nous nous sommes donc mis en route pour Le Nord à 9h30.
J'avais très envie de voir au moins une plantation. Après avoir consulté Google toute la soirée, j'ai choisi Drayton Hall à Charleston, SC. Les autres étaient peut être plus grandioses mais elles offraient tellement de choses à faire; boat ride, trolley ride, slave tour, house tour, jardins, etc, que nous n'aurions jamais eu le temps de voir tout ça "en passant".
Drayton Hall était construit en 1742 par John Drayton dans le style Georgian Palladian. Drayton voulait donner à sa maison un air d'une demeure d'un gentleman anglais. Il avait de très grandes plantations de riz mais pas sur la propriété. La grande particularité de Drayton Hall est qu'elle est restée dans la famille des Drayton jusqu'en 1974, sept générations! Ces gens là, ne l'ont jamais modifiée, même la peinture des murs est de l'époque. La dernière génération des Drayton qui ne pouvait plus entretenir la maison et qui n'avait pas un grand intérêt d'avoir une maison sans électricité ni plomberie, l'a vendue au National Historic Trust. Cette organisation est maintenant en charge de la préserver, mais elle ne la restaure pas. La maison est vide, on peut admirer les plafonds en stuc, les boiseries en cèdre sculptées à la main et les cheminées. Dans sa nudité elle a l'air plus authentique; avec l'explication du guide, on pouvait très bien s'imaginer comment les gens vivaient.
En prenant ma douche ce soir j'ai pensé aux gens sans plomberie; que c'est bon une bonne douche chaude!
Retour à mon histoire: non seulement les Drayton étaient là depuis 1742 mais ils étaient venus de la Barbade avec des esclaves dont un descendant est décédé récemment. Il s'appelait Richmond Bowens, il est né a Drayton hall en 1908. Jeune homme, il travaillait à Chicago mais, à sa retraite, il est revenu. Le National Trust l'a engagé comme préposé à l'accueil. Il a fini ses jours se berçant devant la billetterie. Ses mémoires étaient une aide précieuse pour les chercheurs qui travaillent à la reconstitution de l'histoire. Son grand père était esclave donc la tradition orale de cet homme était intacte.
Les esclaves sur une plantation de riz avait un sort légèrement meilleur que ceux qui travaillait dans le cotton. Les anglais ne connaissait rien a la culture de riz, il fallait donc avoir des esclaves qui avait l'habitude de cette culture. Les esclaves venant du Ghana, Togo, Bénin avaient ce savoir. Ils coûtaient jusqu'à 1000$, très cher à l'époque. Le travail était divisé en tâches, donc très individuel et souvent accompli par des femmes. Alors que dans le Cotton le travail se faisait en gang.
Toute cette conférence sur les esclaves eu lieu à l'extérieur et le tour de la maison n'était guère plus chaud alors les guides se plaignaient un peu en disant que s'était 20F en dessous de la normale. Nous, on avait nos tuques et chandails, pas de problème.
Ensuite roule et roule jusqu'à Fayetteville, NC, dans un bon Hampton Court avec coupon. Souper "very tasty" très country au Cracker-Barrel.