mercredi 14 novembre 2012

14 novembre, jour 13, Drayton Hall et la I-95

Une aquarelle montrant la maison et ses deux ailes détruites lors du tremblement de terre de 1886
 Entrée très distinguée digne d'un gentleman anglais
 
 Annonce d'un lot d'esclaves fraichement arrivés
Suite de chambres
Un cadre de porte sculpté
Une des 13 cheminées de la maison
 Grande salle
 Escalier intérieur
Cuisine au sous-sol. On cuisait des boeufs entiers dans ce foyer
Vue arrière
  
Vue à partir de la rivière Ashley
 Rivière Ashley

 Intérieur du Cracker-Barrel.
Notre parcours aujourd'hui, 542 km, avec arrêt de 3h à Charlston

Journée froide, 12C avec beaucoup de vent. Dernier petit tour sur la plage à Tybee, pas de dauphins, grosses vagues, même pas de pélicans. Nous nous sommes donc mis en route pour Le Nord à 9h30.
J'avais très envie de voir au moins une plantation. Après avoir consulté Google toute la soirée, j'ai choisi Drayton Hall à Charleston, SC. Les autres étaient peut être plus grandioses mais elles offraient tellement de choses à faire; boat ride, trolley ride, slave tour, house tour, jardins, etc, que nous n'aurions jamais eu le temps de voir tout ça "en passant".
Drayton Hall était construit en 1742 par John Drayton dans le style Georgian Palladian. Drayton voulait donner à sa maison un air d'une demeure d'un gentleman anglais. Il avait de très grandes plantations de riz mais pas sur la propriété. La grande particularité de Drayton Hall est qu'elle est restée dans la famille des Drayton jusqu'en 1974, sept générations! Ces gens là, ne l'ont jamais modifiée, même la peinture des murs est de l'époque. La dernière génération des Drayton qui ne pouvait plus entretenir la maison et qui n'avait pas un grand intérêt d'avoir une maison sans électricité ni plomberie, l'a vendue au National Historic Trust. Cette organisation est maintenant en charge de la préserver, mais elle ne la restaure pas. La maison est vide, on peut admirer les plafonds en stuc, les boiseries en cèdre sculptées à la main et les cheminées. Dans sa nudité elle a l'air plus authentique; avec l'explication du guide, on pouvait très bien s'imaginer comment les gens vivaient.
En prenant ma douche ce soir j'ai pensé aux gens sans plomberie; que c'est bon une bonne douche chaude!
Retour à mon histoire: non seulement les Drayton étaient là depuis 1742 mais ils étaient venus de la Barbade avec des esclaves dont un descendant est décédé récemment. Il s'appelait Richmond Bowens, il est né a Drayton hall en 1908. Jeune homme, il travaillait à Chicago mais, à sa retraite, il est revenu. Le National Trust l'a engagé comme préposé à l'accueil. Il a fini ses jours se berçant devant la billetterie. Ses mémoires étaient une aide précieuse pour les chercheurs qui travaillent à la reconstitution de l'histoire. Son grand père était esclave donc la tradition orale de cet homme était intacte.
Les esclaves sur une plantation de riz avait un sort légèrement meilleur que ceux qui travaillait dans le cotton. Les anglais ne connaissait rien a la culture de riz, il fallait donc avoir des esclaves qui avait l'habitude de cette culture. Les esclaves venant du Ghana, Togo, Bénin avaient ce savoir. Ils coûtaient jusqu'à 1000$, très cher à l'époque. Le travail était divisé en tâches, donc très individuel et souvent accompli par des femmes. Alors que dans le Cotton le travail se faisait en gang.
Toute cette conférence sur les esclaves eu lieu à l'extérieur et le tour de la maison n'était guère plus chaud alors les guides se plaignaient un peu en disant que s'était 20F en dessous de la normale. Nous, on avait nos tuques et chandails, pas de problème.
Ensuite roule et roule jusqu'à Fayetteville, NC, dans un bon Hampton Court avec coupon. Souper "very tasty" très country au Cracker-Barrel.


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